mardi 6 mars 2018

Réparer les vivants, Maylis de Kerangal



Mon avis : mitigée à cause du style assez déroutant mais un thème qui m'a touché. 

Réparer les vivants, un livre que je n'aurais sûrement pas lu si ma petite sœur ne me l'avait pas offert à Noël dernier. Je l'ai beaucoup vu passé au magasin, prescrit par les professeurs des collèges et lycées.

Comme d'habitude je ne me suis pas attardée sur le résumé et donc je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'ai eu un peu de mal au départ mais finalement j'ai plutôt bien aimé.

Toute l'histoire se passe en 24h et le thème principal est le don d'organes. Simon Limbres, un jeune homme de 17 ans vient d'avoir un accident de voiture. Il est dans un état de mort cérébral. Après l'annonce de la mort de leur fils, le médecin doit leur demander s'ils sont d'accord pour donner les organes de Simon. Il n'avait que 17 ans, il n'avait jamais parlé de cela avec eux ou qui que ce soit. Que faire ? Les parents acceptent finalement. S'en suit le récit de tout ce que ceci va engendrer. Une vie de perdue, mais plusieurs de sauvée.

Au départ, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec le style de l'auteure. Les phrases sont très très longues, sans ponctuation. Cela m'a paru essoufflant, mais, je me demande si ce n'est pas l'effet recherché par l'auteure étant donné le thème du roman, mais au départ cela est très lourd et très dur à lire. J'ai mis pas mal de temps à lire ce roman, j'ai pris mon temps même s'il n'est pas énorme. Puis, petit à petit, je me suis habituée au rythme et j'ai apprécié l'histoire. 

En y repensant quelques jours après, je trouve que le thème qu'a choisi Maylis de Kerangal est très fort très bien abordé. Le don d'organe, on n'y pense pas assez, et surtout pas à 17 ans. En France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé (source : https://www.dondorganes.fr). Les médecins vérifieront donc que le patient n'est pas inscrit sur le registre des refus, mais se tournera aussi vers la famille et les proches pour s'assurer qu'aucun refus de dons n'avait été exprimé de son vivant. C'est pour cela qu'il est important d'en parler avec ses proches, et à n'importe quel âge de notre existence. 

Après avoir fini le livre, je me suis lancée dans le visionnage du film sorti en 2016. Dès les premières minutes, j'ai pleuré... Ce qui ne m'est pas arrivé pendant ma lecture. Le livre m'a beaucoup touchée, le sujet est poignant, on ne peut pas rester insensible, mais le film m'a encore plus pris aux tripes. Il est vraiment très beau et reste très fidèle au roman. 

En conclusion, ce livre me laisse un sentiment assez étrange. D'un côté, je l'ai trouvé déroutant, parfois lent, mais le thème et le style de l'auteure pour en parler m'ont conquise ! Je suis heureuse de l'avoir lu. C'est un livre qui amène de la réflexion et je l'espère des discussions autour du don d'organes et de ses conséquences.

Anaïs 🌸

Réparer les vivants de Maylis de Kerangal - Littérature Contemporaine - 299 pages - Editions Folio - Sortie le 13 mai 2015





2 commentaires:

  1. Je ne sais pas si le livre me tente vraiment. Le style risque de fortement me rebuter et je risque d'abandonner. Je pense donc laisser sa chance au film, dans ce cas-ci !

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    1. Tu peux regarder le film en effet, même si je pense que si on n'a pas lu le livre avant il peut paraître assez étrange.

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